Comme je l'ai dis, j'ai honte de ne pas avoir reposté sur l'avancement de mon projet agricole et pourtant ...
J'ai tout de même tenu un petit journal de bord au fil des mois et je vais essayer de le résumé pour ceux que ça pourrait intéresser.
Alors, nous en étions resté à notre recherche d'une exploitation pour notre projet.
Pendant cet période, j'ai pris de nombreux contactes auprès des différents RDI et SAFER de la région Rhône-alpes. Pourquoi Rhône-alpes ? Parce que je suis persuadé que sur les Savoie la reprise d'une exploitation va être hors de prix pour nous alors pour mettre toute les chances de notre coté, on est prêt à s'expatrier malgré la distance que ça met avec ma famille.
J'ai trouvé quelques annonces intéressantes au fur et à mesure mais à chaque fois il y avait des hic. On a finalement pris le temps de visiter une exploitation à vendre en Ardèche.
contre-rendu de cette visite : 4 heures de route pour se retrouver dans une zone très très très ... vraiment très isolé ! Une habitation bien plus petite que les photos ne laissait croire et avec beaucoup beaucoup beaucoup (je me répète là, non?) .... beaucoup de travaux. Du coté agricole, de vieux bâtiments, peu fonctionnels mais auquel je m'attendais. Pour le foncier, pas de grands et beaux prés mais des "terrasses" rocailleuses et broussailleuses. Vous me direz "normal en Ardèche!" Peut-être ! mais ce n'est pas vraiment l'idée qu'on en avait malgré le fait que pour moi le foncier n'est destiné "qu'à voir" mes biquettes en extérieur.Les recherches ont donc repris en attendant d'avoir mon RDV à la Chambre d'agriculture pour le
PPP. Ce RDV a eu lieu le 2/03/15.
On a discuté un peu de mon projet "idéal" et le conseiller caprin y a mis quelques réserves qui m'ont déstabilisé, voir démotivé :
- êtes vous assez sur de votre couple pour monter un tel projet ?
- s'installer hors de la région ça voudra ire plus d'allers/retours pour vendre ?
- créer un atelier de valorisation des cabris n'a aucun intérêtCependant, on m'informe qu'une exploitation caprine devrait bientôt être à vendre sur la Savoie. Et je me dis pourquoi pas ?! ça ne coute rien de prendre contacte ! Si c'est possible de monter ce projet à proximité de nos familles, ça ne peut être que positif.
Un peu de farfouillage sur internet qui me permette de trouver quelques informations sur cette exploitation. Surprise ...
gros gros gros ... gros coup de cœur pour le bâtiment en bois (récent de plus^^) et le cadre !!
Ce que j'en sais à ce moment là:
"C’est une exploitation « hors cadre familial », ce qui signifie que Sylvie a créé de toutes pièces son entreprise, en rachetant une maison, une vieille étable et 10 ha attenants dans les années 98, puis en construisant un nouveau bâtiment en 2005. C’était son souhait depuis toujours, de vivre d’un élevage de chèvres laitières, dont l’effectif a atteint aujourd’hui 65 chèvres, avec une production de 42 000 litres (650l/chèvre/an). Elles sont de plusieurs races : Alpines (marron), Saanen et croisées. D’autres productions se sont rajoutées, pour diversifier l’activité et compléter le revenu : 50 brebis pour manger les refus des chèvres, dont le produit provient de la vente d’agneaux, des volailles fermières : 1000 poulets en 5 bandes de 200 par an, et 200 poules pondeuses.
Les surfaces sont restreintes aux 10 ha de la propriété initiale, regroupés autour des bâtiments, car la concurrence locale est forte. Toutes en prairies naturelles, elles permettent la pâture du troupeau, mais sont très insuffisantes en fauche, pour les stocks hivernaux, dont l’essentiel est acheté.
La viabilité de l’exploitation repose sur la vente directe, favorisée par une large gamme de produits fermiers : fromages de chèvres frais lactiques au départ, puis fromages frais aromatisés (herbes, poivre, échalotes, cumin ..), mais aussi des fromages faisselles, et du lait frais, agneaux et cabris découpés, avec un projet de saucisson de chèvre pour valoriser les réformes, œufs et volailles fermières, confitures à partir de fruits de l’exploitation. La transformation fromagère et abattage des volailles sont réalisés à la ferme, dans un laboratoire disposant de l’agrément européen, et dans une tuerie particulière pour la vente directe."Étape 1 : Visiter !! on prend RDV avec l'exploitante pour le 15/03/15. Quelques informations complémentaires récoltées suite à la visite : EA individuelle, arrêt des l'atelier volailles en cours puisque le couple divorce (le conjoint était simplement conjoint collaborateur), monotraite, cabris élevés sous les mères, vente en magasins de producteurs et sur les marchés, un permis de construire est accordé pour un logement dans le bâtiment, 3 bâtiments, 1 hangar, 10 ha à vendre. Seul hic, il n'y a pas de fromagerie (se trouve dans la maison d'habitation qui n'est pas à vendre)
Le système est au ralenti du fait de la situation personnelle de l'exploitante. La décision de vendre est très récente, l'estimation du prix est en cours.
Cette visite a été très positive, on a adoré et des projets déjà plein la tête ! Pour nous, à cette époque, il fallait vraiment vérifier que l'on pourrait avoir un logement sur place et de préférence hors du bâtiment d'élevage pour diverses raisons.
Donc on a enchainé des RDV avec architecte-conseil et architecte. Excluant le logement dans le bâtiment d'élevage, on a premièrement pensé à transformer le bâtiment (poules pondeuses) situé à l'entrée mais en réhabilitation pas d’agrandissement >30%, et pas d'étage donc un peu petit pour nous. Autre idée de l'architecte: transformer le hangar en bois en maison, donc de plein pied, d'une centaine de m² envisageable, à l'arrière du bâtiment donc à l'écart. Mais c'est
UNE GRANDE IDÉE ça ! du moins qui nous plait ! Maintenant, est ce réalisable ?
Donc RDV à la mairie, et envoi d'un dossier de certificat d'urbanisme, qui ressortira
POSITIF !
En parallèle, de mon coté j'ai continué mon parcours à l'installation. J'ai donc effectué mes 4 jours de
stage SPI en avril. Je me suis rendu compte que les autres candidats étaient bien plus avancé, avec des PE déjà fait. Mais ça a été intéressant, ce que je préfère dans ce type de réunion c'est la discussion autour des projets de chacun, les échanges d'expériences !
Pour mon conjoint, il s'est inscrit au BPREA et quitte son travail dans l'été.
Une fois la demande de devis auprès du CER et la
demande d'aide de la région, nous pouvons enfin
commencer le PEC'est pas facile, faut faire les différentes hypothèses (merci BTS ACSE) pour le compte de résultat, un choix s'est fait pour l'intégration de mon conjoint, qui au vu des délais (installation envisagée en fin d'année), passage du BPREA en juin 2016 pour mon conjoint... On décide de ne pas l'intégrer dans le PE même si on sait qu'il sera présent pour le travail et c'est de cette façon qu'on le présentera aux banques.
On a également fait faire le diagnostic de site par un indépendant, le devis de la Chambre d'agriculture trainait et n'arrivera qu'en fin d'année 2015
Étape 2:Démarcher les banques On se retrouve alors en plein été, et autant dire qu'avec les départ en vacances de tout le monde, les réponses vont mettre du temps à arriver. ça n'a pas manqué !
- Le crédit mutuel ne s'est même pas donner la peine de nous répondre (c'est le CER qui m'a annoncé qu'il ne suivrait pas)
- La banque populaire était intéressée mais émettait tout de même des réserves qui finalement auront pris le dessus- Le Crédit agricole, ont tout de suite été emballé et on souhaité un second RDV avec le conseiller référent en installation JA. Toujours emballé suite à ce second RDV, on attendait alors la réponse officielle.
Et là,
grosse grosse grosse ... grosse déception , il ne suivront pas le dossier en l'état -> trop gros investissements et temps de travail important pour être supporté par une seule personne.
Là c'est un peu (non c'est !)
le ciel qui nous tombe sur la tête, on était tellement confiant que ...
Durant tout notre parcours, on est passé par des états de "Houpiiiii" et de "Snif snif on va jamais y arriver", mais là ...
Je suis au bord de tout abandonner mais c'est sans compter sur mon conjoint (qui en ayant attaqué la formation) est toujours motivé et me rebooste ! En plus j'ai quitté mon emploi pour cette installation et si ça se fait pas
On est au mois de novembre, et il faudra attendre ce début d'année 2016, pour nous y remettre pour diverses raisons...:
- on a déménagé fin novembre dans le village même de l'exploitation pour faciliter les démarches et parce que l'installation devait se faire.
- les fêtes de fin d'année sont arrivées très vite et tout le monde était occupé
- on va devenir parents de notre premier bout de chou au mois de mai <3 (petit stress supplémentaire pour l'organisation)Etape 3: 2016 on s'y remet! - Modifications du plan de la fromagerie (on réduit un peu)
-
Modifications du PE avec insertion de mon conjoint et par conséquent la création d'une socièté
Afin de ne pas perdre du temps et de ne pas faire des démarches inutiles, on décide avec le CER, d'organiser un RDV avec les 2 conseillers du Crédit Agricole pour leur présenter les modifications et voir ce qu'ils en pensent officieusement. Chose fait ce 22/01/16, et "Houpii", le projet est beaucoup plus cohérent avec cette présentation et nous avons un accord de principe (ATTENTION !! ça veut pas dire que le dossier ne sera pas refusé par la suite). On a commencé à discuter des Assurances DI sur les prêts et des éventuelles garanties.
Aujourd'hui: On en est à :
- réfléchir aux ADI et Garanties
- réfléchir si l'ont passe par la SAFER
en effet, on avait eu un 1er RDV au mois de mai, ça nous semblait très bien sur le principe et on avait enfin une personne qui allait nous suivre sur ce projet mais par la suite on a eu peur qu'ils fasse un choix de candidats et que le bien nous passe sous le nez . Ils nous ont recontacté et 2ème RDV, où on nous a expliqué que l'on serait les seuls sur le bien (signature d'un compromis de vente SAFER), pas de frais supplémentaires simplement un engagement sur 15 ans comme quoi le foncier doit rester en agricole Quelqu'un aurait des infos ??- lancement d'un stage reprise pour moi afin de soulager l'exploitante qui doit continuer jusqu'à la vente
- RDV le 5/02/2016 avec un juriste pour le
choix de la société Autre précision que je voulais donner, on a eu aucun suivi par la Chambre d'agriculture, on doit se débrouiller seuls et on enchaine les étapes au fur et à mesure de ce que l'on nous demande, c'est énervant
et parfois décourageant ! j'espère que vous aurez plus d'accompagnement que nous à ce niveau.
Et voilà, un pavé pour ceux qui auront eu l'envie et le courage de lire ! Bravo
J'ai pas tout développé dans le détail alors si certain on besoin de plus d'info sur un point, n'hésitez pas à me redemander !
A bientôt, dans moins d'un an j'espère