pâturage

bonjour,
je me suis déja présenter dans le forum (voir projet d’installation)
je m'intéresse à la pratique du pâturage en ce moment en formation (CS caprin).
on entend beaucoup de chose à son égard et ce qui ressort en principal c'est:

avantage: valeur alimentaire de l'herbe optimum, gain de mécanisation, bonne image..

inconvénients: parasitisme pas simple à gérer, parcelles à proximiter, ...

en cour, on nous parle d'une dizaines d'heures environ dans la journée pour un apport fourrager exclusivement à base de pâturage.
après en avoir parler avec des éleveur pratiquant, leur discour était que cela ne servait à rien de les faire pâturer toute la journée étant donné qu'elle ne pâturent naturellement que le matin après la traite un peu en début d'après midi et le soir après la traite pour ceux qui les sortent après la traite. certain disent, il suffit juste de les laisser environ 3/4 d'heures après la traite pour qu'elles se remplisse la panse te ça suffit. après elle rumine. il faut qu'elles aient faim avant d'aller à la pâture donc ne pas leur laisser de foin ou autre a disposition à l'auge en sortie de traite.

par rapport au clôture, beaucoup d'éleveur mettent juste un fil à auteur du genou et ça suffit. pour les chevrettes, un éleveur nous à dit de les mettre le plus tôt possible et là il met seulement deux hauteur de fil par contre, il faut les habituer le plus tôt possible au courant électrique (mettre un fil de clôture dans le bâtiment quand elles sont jeunes pour les habituer et aussi pour essayer de les faire reculer plutôt que d'avancer lorsqu'elle se prennent une châtaigne.
on nous a dit aussi qu'il ne fallait surtout pas les lachées dans une même parcelle (= problèmes parasitisme)

voila je vous est donné quelques expériences sur ce domaine (qui sont très minime). j'attend maintenant vos expérience, vos point de vus, vos conseil...

merci.

Je n'ai pas d'expérience personnelle pour le moment, mais tous les chevriers que j'ai rencontrés (au moins une dizaine) pratiquent le pâturage raisonné. Pour information, ce sont des éleveurs fromagers et non des laitiers et ils possèdent des troupeaux entre 50 et 70 mères. Les bêtes sont en général sorties (à la belle saison) pour la durée entre les deux traites, soit entre 7h et 8h par jour, en moyenne. Elles sont bien entendu complémentées (foin, céréales, tourteaux...).

Ils n'ont pas particulièrement de problèmes de parasitisme et s'en sortent avec l'homéopathie, les huiles essentielles et les plantes, que ce soit ceux qui sont en race rustique (Massif Central) ou en Alpines.

La plupart ont des parcelles à proximité relative, mais certains font un peu de parcours. Le parcours est facilement gérable si on ne rencontre pas de "grosse route", si on a un troupeau habitué ou si on est accompagné d'un chien et/ou d'une autre personne.

Ils préconisent aussi des clôtures électriques en 3 fils, avec le premier placé entre 25 cm et 30 cm du sol, et le plus haut entre 90 cm et 110 cm. Il faut bien entendu habituer les chevrettes au fil électrique, mais cela ne semble pas poser de problème.


Bien entendu, je doute qu'il soit possible de faire du parcours avec un troupeau de 400 chèvres... à moins de faire des lots, mais là ça demande une organisation et du personnel.


Deux liens qui peuvent t'intéresser :
- lien 1
- lien 2

merci beaucoup pour tes réponses tilica,
tes liens sont très interressant
sa me laisse beaucoup méditer tout sa

si on doit travailler désormais avec des liens, en voilà un intéressant:
c'est une comparaison du paturage continu et du paturage tournant

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très intéressant moi qui était plus pour le pâturage tournant, c'est vrai que le continu est plus économique et moins prenant.
merci poupard

Extraits de la formation de mon conjoint à propos des pâtures et du parasitisme (conduite en AB) :

La prévention est le principal moyen de lutte

Le travail de l'éleveur consiste à aider les animaux à renforcer leurs défenses naturelles, à développer leur immunité. Le troupeau doit être en bonne santé. Il doit disposer d'une alimentation équilibrée et distribuée en quantité suffisante. Les animaux doivent être logés dans des bâtiments propres et sains. La conduite du pâturage est le meilleur outil pour maîtriser le parasitisme. Elle détermine le degré d'infestation parasitaire.

La gestion des prairies est une priorité :

* limitation du chargement global
* fort chargement instantané au pâturage
* rotation rapide des pâtures
* pas de surpâturage
* alternance entre pâture et fauche
* alternance des espèces animales
* retournement des vieilles prairies
* assèchement des zones humides ou interdiction d'accès

Des indicateurs de gestion de l'herbe :

* entrée des animaux sur la parcelle

==> 8 à 10 cm de hauteur d'herbe en ovin ==> 15 à 20 cm de hauteur d'herbe en bovin

* sortie des animaux sur la parcelle

==> 4 à 5 cm de hauteur d'herbe en ovin ==> 7 à 8 cm de hauteur d'herbe en bovin


Les mesures préventives

La conduite de troupeau

* Bien faire attention à l'équilibre alimentaire : les carences en vitamines (A,D, groupe B) et en minéraux (cobalt, élément qui permet la synthèse de la vitamine B12) favorisent le parasitisme.

==> avoir des blocs de minéraux en accès permanent.

* Chez les jeunes, l'âge de sevrage est important : maintien d'une alimentation lactée le plus tardivement possible.
* Périodes de mise bas : si le système le permet, choisir la période pour que les animaux soient confrontés aux parasites le plus tard possible.


La conduite du pâturage

* Densité d'animaux = 1,2 UGB/ha maximum. Si on double le nombre d'animaux, on multiplie par 4 l'infestation des pâtures.
* Rotation des pâturages.

"Le pic de vitalité des larves sur le sol est de 3 semaines (œuf => larve)" (Giboudeau). Il vaut donc mieux faire revenir les animaux sur une parcelle avant 15 jours (pour 2-3 jours) ou après 3 semaines.

* Hauteur de paissance.

(Rq. : pour conserver une bonne valeur alimentaire, il faut avoir une hauteur d'herbe entre 5 et 15 cm - cf. livre "La productivité de l'herbe" de André Voisin).

*
o 80% des parasites sont sur les 5 premiers centimètres de la plante (en partant du sol).
o Si on empêche les animaux de descendre sous 10 cm, on prévient quasiment toute infestation.
o En général, les pâtures les plus proches des bâtiments sont les plus parasitées.
o Au printemps et à l'automne, les strongles ont tendance à monter sur les brins d'herbe.
* Moments du pâturage sur les parcelles "à risque".
o Normalement, les larves ont tendance à fuir les endroits secs et la lumière.
o Plus la parcelle est humide, plus le strongle sera haut sur l'herbe.
o Sur les parcelles infestées, attendre que la rosée disparaisse ou attendre que l'herbe sèche après une pluie, limite les risques d'infestation.
o Les larves ont une capacité de se déplacer des excréments de moins de 5 cm quand c'est sec, jusqu'à presque 1 m quand c'est humide.
o De préférence, faire pâturer quand on a une luminosité forte (surtout les pâtures infestées).
o La douve survit 1 mois dans un foin et 15 jours dans un ensilage. Dès que le fourrage est sec, il n'y a plus de risque de strongles.
* Pâturage par groupe d'âge.
o Garder des pâtures propres au niveau parasitaire pour les jeunes. Moins les animaux y paissent, plus elle est propre. En général, ls prés de fauche sont bien propres, ou les parcelles loin du siège de l'exploitation.
o On considère qu'une rotation herbe-céréale-herbe rend la pâture propre (pendant plus d'un an on a eu une utilisation autre de la parcelle, sans animaux).


Assainissement des pâtures infestées

Pour que cela soit favorable, herser une pâture dès que les animaux l'ont quittée (disperse les œufs qui seront exposés à la lumière et la chaleur). En plein été, il faudrait attendre de 3 semaines à un mois avant d'y remettre les animaux.

Pour assainir le terrain complètement, on considère qu'il faut 3 ans. 1 année sans animaux fait tout de même un bon ménage. Dès qu'on travaille le sol, on rend le milieu défavorable à ces parasites. La douve est le parasite qui met le plus de temps à être éliminé de la parcelle.

On peut aussi utiliser les cultures nématicides (qui tuent les vers) comme les crucifères (moutarde notamment).

Les larves et les oeufs sont détruits à 32-34°C, donc le compostage est une bonne méthode pour éliminer ce genre de parasites. Pour que ce soit bien efficace, il faut retourner une fois pour que l'intégralité du tas puisse atteindre la température idéale.


PS. : je peux envoyer l'intégralité du cours à toute personne intéressée (me MP).

je me fait un fichier avec toute les info que je collecte sur le pâturage. je veux bien la totalité du cour si c'est possible svp.
le choix de système en sans cesse remis en cause, c'est pour cela que je veux m'informer au maximum pour m'aider à choisir mais ce n'est pas évidant étant donner que je ne veux pas faire de fromage et qu'il faudra un minimum d'effectif pour assurer un revenu pour 2 personnes....

d'autres docs pâturage
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en vrac ce qui me vient à l'esprit
les docs sont une bonne base théorique, l'application ensuite est totalement différente selon le lieu géographique, la qualité des terres, l'exposition, la météo, et chaque année est différente d'où la difficulté de la gestion des pâtures, l'implantation de certains mélanges d'espèces préconisés selon tous ces éléments sera bonne sur une parcelle et pas sur l'autre
connaitre la quantité et la qualité de l'herbe que les chèvres vont ingérer n'est pas facile, la gestion du parasitisme dépends des mêmes éléments, pas une pâture, pas une saison, pas une année semblable sans compter bien sur le "gout" de ces dames
la solution de la distribution de l'herbe et de terres attenantes comme aire d'exercice est la solution intermédiaire souvent employer pour les plus grands troupeaux parce que plus facile à gérer, moins de temps passer pour sortir et rentrer les animaux et moins de tri qu'en prairie donc moins de perte
à la période ou l'herbe pousse vite, dilemme, attendre un délai raisonnable pour éviter le parasitisme ou avoir une pâture avec une herbe de moindre valeur ou délaissée par ces dames, en ayant fait des parcs tournant journaliers pour en moyenne 50 chèvres, étant dans une région douce et humide, les chèvres sortaient à 8h (6h solaire) rentraient à 20h, sur prairie temporaire, girobroyage systématique après chaque pâturage, une connaissance des parcelles, ça le fait, le souci est le temps passé tous les jours, quand au parasitisme, des prélèvements fait sur nouvelles pâtures, (après engrais vert moutarde, retournement et semis) avant pâturage des animaux donnaient la présence d'œufs de strongles alors qu'a priori on ne s'attendait pas à ces résultats, va comprendre
comme toujours dans chaque système on retrouve avantage et inconvénient

merci marianne pour toute tes infos c'est très enrichissant.