monotraite fin lactation

Voilà, ça fait environ 7 mois que l'on traie, on devrait tarir fin novembre, et nous sommes à environ 60% du pic de lactation. A votre avis, à quel moment est ce que je peux passer en monotraite sans perdre trop en lait, ni affecter leur santé mammaire ?

tu peu passer en mono traite sans probléme

Merci pour ta réponse. Est ce que tu peux me dire sur quoi tu te bases pour prendre ta décision?

Citation :

Est ce que tu peux me dire sur quoi tu te bases pour prendre ta décision?

mais de mon expérience, tonton Georges !

pour tarir fin novembre, ne commence pas trop tôt la monotraite: tu pourrais avoir des surprises, surtout si tu as encore besoin de lait (sous entendu, de fromages et de tunes ! ): tu ne sais pas encore comment vont "réagir" tes biquettes...donc, moi, dans ce cas, ce serait...piano piano, et attendre encore....
car un passage en monotraite fait baisser le lait d'un coup (surtout si l'on donne du coup la moitié du concentré, ce qui est mon cas, puisque donné lors de la traite. Et qui dit "pas de traite" dit "pas de concentré" (dans le même esprit de "pas de bras, pas de chocolat" mais là, on s'égare ! ).
donc, pour "garder" le lait encore un peu, sans pour autant "louper" le tarissement, pour ma part, je commencerai la première semaine de novembre (ça tombe bien, c'est les vacances scolaires, tu pourras profiter en plus de tes mômes ! ).
et donc qui dit "vouloir aller vers l'arrêt" dit aussi "couper les vivres", cad le concentré. Alors, toujours avec prudence, commencer par moitié...ce que je fais, en fait !
donc, schématiquement, sachant que début novembre, ton lait aura encore baissé...tu ne sauras alors peut-être qu'à 50 voire 40 % de ton pic (voire moins ! )...
pour jouer la prudence:
monotraite, en gardant tout le concentré... et tu vois comment ça réagi...au bout d'une semaine...si tu veux alors faire encore baisser le lait = > passage à la moitié de concentré. là, ça va les calmer, grave !
Donc nous sommes mi novembre: voir où on en est, niveau production (doit -on encore tenir un marché, un client ?)
si c'est le cas, continuer ainsi. et finir à la paille la dernière semaine sans cocentré: là la production va vraiment en prendre un sale coup dans l'aile.
Sinon, si pas de production nécessaire, les mettre qu'au foin pas top + 1/2 concentré et attendre tranquillement fin novembre. La production va s'estomper d'elle même.

Pour "achever" les récalcitrantes, celles qui "zèlent" sur leur capacité galactogène, les traire alors un jour sur 2. 2 fois suffisent, alors en général, pour calmer tout le monde. Espérant que ces donselles soient pleines ! (j'ai remarqué que chez les poitevines (les autres, ch'ais pas), au bout d'un mois de gestation, la product en prendre un sale coup. En gros, même en alimentant correctement, elles se tarissent naturellement (se préparent à la mise-bas ? ce serait "naturellement logique ! ) .

Bref, mon conseil est donc d'y aller tranquillous pour ta première année. (pense à ton banquier ! ).
et se rappeler: le lait passe par la gueule: si rien n'y rentre => plus de lait. ça reste logique !

ça te convient comme ça mon grand ?

En fait, le lait n'arrête pas de baisser depuis les premières chaleurs. Je parlais de 60% tout à l'heure, mais il y a 15 jours, on était encore à près de 80% du pic, et là, je me demande si on vient pas de passer sous les 60 %. En 15 jours. J'ai toujours la même ration, mais c'est vrai que l'herbe se fait un peu jaune;
Pour en revenir à la monotraite, le but n'était pas de préparer le tarissement mais de se libérer d'une traite, celle du soir, qui devient vraiment pas "rentable" Faut courir si tu vois ce que je veux dire.J'avais prévu de ne pas couper la ration en 2 par contre (donc, presqu'autant de lait ???.). En gros, je m'étais dit que je passerai en montraite lorsque ma traite journalière équivaudrait à ma plus grosse traite au pic de lactation (celle du matin donc).

Citation :

J'avais prévu de ne pas couper la ration en 2 par contre (donc, presqu'autant de lait ???.)

pas du tout évident ! la mamelle a aussi à dire son mot !
moins elle est sollicitée, moins elle produit, et en plus en fin de lactation avec un paillasson pour tout herbage...y a rien pour elle !

Citation :

En gros, je m'étais dit que je passerai en montraite lorsque ma traite journalière équivaudrait à ma plus grosse traite au pic de lactation (celle du matin donc).

oui, pourquoi pas !
mais ce qui m'étonne, c'est la différence de quantité entre le matin et le soir. chez moi ( ), c'est toujours a peu près équivalent !
ça fait longtemps que c'est ainsi ?
et si oui, c'est peut-être la raison pourquoi RDG trouvait une différence entre le from du matin et du soir ?

Citation :

En fait, le lait n'arrête pas de baisser depuis les premières chaleurs

là, je ne vois pas d'explication.
chez mois, c'est après un mois de gestation. Et là ça s'explique peut-être du fait que le corps donne comme info qu'il y a du nouveau dans l'utérus, et qu'il serait bien sympa maintenant de laisser tomber le dernier né et prévoir son sevrage...quelque chose comme ça !
pour ton cas, pourrait-on plutôt relier la qualité "baissante" de l'herbe avec le début des chaleurs (ce serait donc plutôt d'ordre alimentaire )

Pour la différence entre matin et soir, ça a toujours été comme ça. Mais ça me parait normal dans la mesure où il y a à peine 10 h entre la traite du matin et celle du soir, et donc 14 h00 entre celle du soir et du matin. En plus, la nuit, elles font du lard au lieu de parcourir les collines escarpées du Volvestre.
C'est vrai qu'on peut relier l'arrivée des premières chaleurs et les grosses chaleurs qui ont séché les prairies. Dans les deux cas, c'est une histoire de chaleur Disons que depuis les chaleurs (celles des chèvres), on les sent beaucoup moins concentrées sur le pâturage. Elles ont tendance a rester couché une grosse partie de la journée.

Bonjour à tous. Après plusieurs mois de consultation de ce forum plus que dynamique , j'ai décidé de venir vous rejoindre. Petite présentation rapide: je suis éleveur caprin avec transformation fromagère "à temps partiel". En fait, c'est ma femme qui est installée et moi je travaille à l'extérieur.

Pour ce qui est de la mono traite, ça fait deux ans que nous la pratiquons (ça fait également 2 ans que nous sommes installés). Après rencontre et conseil auprès d'éleveurs la pratiquant depuis plusieurs années nous avons franchi le pas.

La première année nous avions en lactation que des primipares. Pour des raisons personnelles, nous y sommes passé 1 moi et demi après le pic de lactation. Nous avons diminué légèrement la ration et hop c'est parti. Question confort de travail pas de soucis, plus de temps dégagé (utilisé principalement pour la commercialisation) mais aussi moins de lait. Nous avons subi une baisse plus importante qu'à nos prévisions. Par contre question santé des chèvres aucun problème, pas de stress (contrairement à nous), pas de mammites... Mais bon c'était la première année donc ça nous à permit de démarcher pas mal.

2ème année, donc cette année (la on ne rigole plus c'est l’année sérieuse) on est passé en mono traite au 15 Août. Nous avons procédé un petit peu différemment (amélioration des réglages). Nous sommes passez en mono traite sans rien changer, surtout pas la ration. Et là surprise, durant la première semaine une légère baisse (inférieure à 10% par rapport à la quantité produite juste avant le passage en mono traite) puis un bon maintient de la lactation jusque là. Question santé des chèvres, rien à signaler, pas de stress ni de problème de mamelles. Nous avons remarqué que les multipares s'adaptent beaucoup mieux (moins de perte de lait) que les primipares. Ce qui est à mon avis tout à fait normal.

Bilan, la mono traite nous permet de nous libérer du temps pour la commercialisation ou la construction de notre future chevrerie. Par contre cela augmente le coût de production du litre de lait (même ration pour moins de lait) qui est un petit peu compensé par un meilleur rendement fromager. Enfin comme pour tout il y a des avantages et des inconvénients, le tout et de trouver le bon équilibre