De la difficulté à trouver la ferme...

... de ses rêves !

Bon d'accord, nous recherchons dans une zone un peu restreinte mais à bon potentiel (pas mal de débouchés, peu de concurrence, un bon accueil...), mais voilà les débuts de la galère (qui ne fait que commencer si j'ai bien compris ).

Nous cherchons, depuis environ un mois, pour le moment, sur une seule communauté de commune (La Chaise Dieu), nous élargirons par la suite si nécessaire.

Alors voilà nos premières pistes :

- Un maire intéressé par notre potentielle installation, qui nous avait trouvé une ferme pas très chère (mais trop imbriquée dans le village), et 5 hectares à acheter pour commencer + la possibilité d'en louer en complément ==> on n'a pas donné suite à cause de l'emplacement de la ferme... tout en expliquant que s'il y a d'autres opportunités sur place, ça nous intéresse.

- Un maire qui a un projet communal et souhaite voir s'installer des chevriers. Nos projets respectifs pourraient coïncider, mais rien n'est vraiment concret (ferme qui pourrait potentiellement se libérer mais quand et à quel prix ? impossible de savoir si on pourra acheter, des terres défrichées via un projet d'insertion mais libérées quand ?). Il parle de nous au prochain conseil municipal (demain)... affaire à suivre...

- Un agriculteur qui a pas mal de terres (en propriété + fermage) et qui pourrait nous en "céder" une vingtaine d'hectares (ce qu'il nous faut quoi). Mais aucun bâti sur place. Il nous proposait une ferme à retaper mais une fois encore, trop près des autres habitations.

Nous avons contacté chacun des maires de la Communauté de Commune et rencontré aussi quelques autres acteurs locaux (essentiellement des agriculteurs)...

Alors j'aurais besoin de votre avis sur plusieurs points :

- D'après vous, combien de temps faut-il se donner avant de faire des (gros) compromis avec son idée de départ ?

- Vaut-il mieux avoir du bâti sans terres et espérer trouver des hectares par la suite quitte à ce que ce soit un peu loin (galère en chèvres laitières je trouve pour ma part) ou des hectares d'un seul tenant et tout construire en grande partie soi même (pas vraiment les moyens de faire tout faire) ?

- Est ce que c'est vraiment réalisable de construire soi-même sa chèvrerie, sa fromagerie et son habitation dans un délai raisonnable, sans s'épuiser ni se ruiner ??

- Combien d'hectares au minium nous faudrait-il pour nos chèvres (50 en lait environ) si on achète le fourrage et les céréales, hors obligations de 1/2 SMI qui est à 9 hectares chez nous.

- Avez-vous d'autres idées de personnes à contacter (hors Chambre d'Agriculture and co) pour améliorer notre réseau et avoir peut être accès à d'autres opportunités ?

- Et une dernière pour le moment. D'après ce que j'ai compris, lors d'un emprunt agricole, il faut extraire le prix de l'habitation quand elle est incluse au bâti. Par expérience, est-ce que les banquiers permettent facilement de faire un second emprunt (non agricole cette fois) pour acquérir l'habitation ?

A savoir que nous n'avons bien entendu pas d'argent de côté (ce serait trop facile sinon) et que nous devrons tout emprunter... sans tomber dans le sur-endettement pour des siècles et des siècles...


Merci à l'avance pour vos avis et remarques

C'est sur que beaucoup de questions se posent ,je prendrais pas mon exemple car il remonte à 20 ans ,mais à travers tes questions le plus difficile me semble etre le financement ,je pense qu'il fraudrait commencé par là,questioner les banques et voir de quelle envellope vous pouvez disposer ,à partir de là se pose la question comme tu dit est-ce qu'il vaut mieux faire avec des batiments vieux bien souvent inadaptés qui vont couter cher en transformation, plutot que du neuf.Avez -vous questionné la Safer ,les syndicats locaux d'exploitants .L'idéal est de tout avoir sur place habitation et chévrerie,un tel projet ne me parait pas etre réalisable dans un hameau ,attention aussi si vous faites de la vente directe à etre facile d'accès pour la clientèle ,les livraisons d'aliments en camion de plus en plus gros.Je ne pense pas qu'il faut se cantonner sur un secteur limité car ça risque de prendre du temps ,le coté fonctionnel et l'environnement pour la vente doivent primer ,car si vous vous trouvez dans un "trou" meme si c'est à La Chaise et que vous ne pouvez rien en tirer ,je vois pas l'interet de focaliser sur un lieu.1 mois de recherche c'est sur un peu court,fixer plutot 6 mois à 1 an sachant que la période favorable est la fin de bail ou cessation d'activité en fin d'année,ne compter pas trop sur les bonnes paroles des uns et des autres comptez sur vous ,dans mon cas la solution est venu par moi à partir de mes recherches ,passez des annonces de recherches, c'est comme ça que j'ai trouvé,questionnez les notaires ,un copain avait monté son projet avec la commune qui lui avait vendu un bout de terrain pour construire un batiment et était logé par la commune contre de petits services en contre partie (accueil gites),il est peut etre plus facile d'acheter 1 hectare de terre pour construire et louer sur un période longue les terres (9 ans ou plus ,voir promesse de vente dans l'accord ),les terres semblent assez cher en 43.Une solution mixte est peut etre la plus adaptée.

Pour le financement, mon conjoint fera une demande de DJA, soit une subvention max en zone montagne d'environ 35K€ (à l'idéal pour servir de fond de roulement) et un emprunt bonifié à 1% (sur 9 ans) à définir, fonction de ce qu'on va trouver...

En fait il faudrait définir notre dépense max en fonction de notre capacité future remboursement mais c'est très difficile quand on part sur une création de savoir "combien on vendra". On essaye de s'inspirer de l'expérience de personnes autour de nous, mais rien ne dit qu'on sera capables d'en faire autant... ni à partir de quand on "rentrera de l'argent" si on part de rien (tout à construire, etc...).

En ce qui concerne le choix du lieu, c'est pour plein de raisons différentes : réseau sur place, pas de chevrier dans le coin, 4 marchés locaux accessibles facilement, une saison touristique assez importante... des volontés locales pour aider à l'installation et pas mal d'agriculteurs qui arrivent en fin d'activité.

On élargira la zone de recherche dans quelques mois si on ne trouve rien (on regarde de toute façon les annonces sur toute l'Auvergne, au cas où) mais c'est quand même beaucoup d'énergie dépensée alors j'ai peur qu'en se dispersant ça n'avance pas... d'autant qu'on essaye de compenser notre manque de finances par une approche "plus humaine".

Et en ce qui concerne les banques, la plupart du temps, c'est : "trouvez un bien à acheter et on verra ce qu'on peut faire..."
A mon avis, impossible de savoir "dans le vide" jusqu'où elles seront prêtes à nous suivre.

difficile de répondre à tant de questions à la fois !
de vive voix peut-être ?!

tout est possible, en fait, ça dépend des circonstances... Nous, on est partis d'un bâti et de sectionaux et les terrains de proximité sont venus ensuite...

Certes, sur une cinquantaine de chèvres, on peut acheter le fourrage (en réalité, faut bien calculer son coup, mais ça revient parfois moins cher d'acheter le fourrage que de s'équiper en matériel pour le faire ;-))
Quant aux céréales, l'achat s'impose ! vu les rendements sur le plateau ! et puis la culture, c'est une science à part entière !

oui, le prêt JA ne peut financer l'habitation : il me semble qu'il faut carrément faire une vente à part...

Le pb est effectivement d'obtenir un prêt immobilier sur la maison et là, c'est aux mêmes conditions que n'importe qui : revenu fiscaux du foyer, etc... le Crédit agricole est bien placé car c'est la seule banque à comprendre le forfait ! Groupama banque aussi mais ils ne sont pas très réactifs sur les prêts immobiliers, je crois, quoi que très compétitifs...