Aide au chiffrage alimentation (Ovin-Caprin lait en bio)

Bonjour,
Nous souhaitons nous installer en bio avec un cheptel ovin (40 brebis lacaunes) et caprin (30 chèvres alpines) avec transformation fromagère et vente directe. Nous rédigeons notre prévisionnel afin d'estimer notre capacité de remboursement, et ainsi voir si l'achat de l'exploitation est possible ou pas.

L'exploitation compte une trentaine d'Ha en prairies permanentes et bois (de la lande arborée). Les prairies n'ont pas été fertilisées depuis 10 ans. Une coupe de foin peut être réalisée par an (mais on ne compte pas dessus au début).

Pour calculer nos couts d'alimentation par chèvre et brebis nous avons pris :

- 90 €/animal en frais d'alimentation (céréales +foin)
- 30 €/animal en frais d'élevage
- 20 €/animal en achat de paille

Ces coûts vous paraissent t-ils corrects ou pas ?
Nous avons estimé la production brebis à 250 L/an et chèvre à 500 L/an.

Merci de vos réponses,
Caro et Nico

Je vois pour vos lacaunes (on en a plus de 160 el lait bio traite tranfo....)
250 litres, c'est pour nous un rêve.
Foin + céréales ne suffisent pas sauf mélange céréalier avec pois . A l'achat, c'est cher.!
Luzerne déshydratée , aussi, .... Heureusement qu'on produit la majeure partie sans acheter céréales ni foin ni paille.
Vous allez investir dans le bâtiment, les clôtures, le matériel de traîte et de transformation aussi.

Une question pour comprendre : comment avez-vous mesuré ces coûts ? est-ce que vous avez prévu de nourrir vos bêtes essentiellement avec du sec ou bien est-ce qu'ils seront dans des prés toute la journée ?

Si je me rappelle bien on peut laisser dehors la Lacaune, pas besoin de la rentrer en bergerie la nuit ou en hiver.

pas assez détails pour pouvoir vous aider ...

En Bretagne, bien qu'ayant, d'habitude, un climat des plus favorables (sécheresse cette année !) , jamais nos lacaunes n'ont couché à la belle étoile. C'est trop risqué de retrouver tout le troupeau en divagation, même avec du grillage de 95 cm partout. Les chiens et autres prédateurs existent . Elles aiment sortir tôt le matin, et rentrer tard le soir. Mais on n'imagine pas aller les chercher trempées l'hiver pour les voir s'égoutter comme des éponges en salle de traîte.
Dans quelle département êtes-vous, que l'on essaie de vous trouver des collègues proches de chez vous.

Oui, c'est vrai qu'on n'est pas dans les mêmes régions et surtout je n'ai sympathisé quasiment qu'avec des éleveurs qui font de la viande et ils laissent tous leurs bêtes dehors, ou bien certains les rentrent un peu l'hiver, la nuit.
(certains ont quand même installé un abri, mais cela consiste plutôt en un simple toit).

Donc, si les frais de nourriture sont si grands par bête pour Nico et Caro, c'est bien comme je l'avais compris, parce qu'ils les rentreront beaucoup en bergerie (donc plus de nourriture sèche). Par contre, ils n'ont pas le choix.

Désolée de perturber le sujet, mais je veux comprendre !

Merci pour vos réponses...
L'exploitation est dans le Lot. Nous souhaiterions préparer nous meme un mélange fermier et distribuer une ration aux chèvres et brebis pendant la traite. Les animaux dormiront dans la bergerie et seront dans les parcelles la journée.
Nous avons calculé les couts d'alimentations grace aux infos données par les techniciens de la chambre d'agriculture, ainsi que les données technico économiques d'exploitations ayant une conduite d'élevage similaire à la notre (trouvées sur internet).
Nous souhaitons faire du paturage tournant, mais il n'y pas assez de terre pour etre autonome, c'est pourquoi nous devons introduire un mélange céréalier dans la ration.
Nous pourrions produire du foin mais cela nécessite l'achat de matériel et du tracteur. La première année, nous ferons sans doute appel à un voisin.
Pensez vous que nous avons surestimé nos valeurs?
Merci.