On se mélange et c'est la guerre!...

Bonjour à tous
comme tous les ans, je vais mélanger mes vielles biques avec les jeunettes qui attendent depuis 6 mois dans un parc, mitoyen certes, mais séparé par trois fils...
Et à partir de ce moment là, la guerre sera déclarée: les vielles joueront des cornes sur les jeunes, seront dures au cornadis, et les jeunes se regrouperont en tas, attendant enfin la nuit pour un peu de répis.
Bref, le calme qui régnait jusqu'ici sera rompus, et ça va durer 4 à 6 mois mini!

Donc quelqu'un connait il une solution pour faciliter ce mélange? certains me parlent de vaporisation de vinaigre blanc sur toutes les chèvres pour qu'elles aient du mal à se reconnaître, d'autres me parlent même de goudron de Norvège (berurk).

Y a t il une solution?

Merci pour vos réponses

le vinaigre ça marche plutôt bien
tu en mets sur les endroits de reconnaissance, là ou elles se "reniflent" arrière train, flanc, museau, ++ autour du museau sur les vieilles, tu ne pulvérises pas, attention aux muqueuses, tu mets dans le creux de ta main et tu frictionnes, le vinaigre de vin a une odeur plus forte,
c'est pas du 100% garanti, à faire plusieurs fois au départ, tu fais les jeunes et une partie des vieilles, à toi de voir celles qui sont plus bagarreuses
l'idéal est de compléter par des possibilités de retrait, des objets à contourner (ratelier suspendu, palettes debout forme tréteau, elles se fatiguent + de tourner en rond)

je les mélange uniquement lors de la mise à l'herbe l'année suivante: elles ont toute la saison pour régler leurs comptes à l'extérieur.

Mais il faut pouvoir mener 2 lots séparés, ça n'est pas facile (ça va que je n'ai qu'un mini-cheptel)

Ici, on mélange à la mise bas. On fonctionne avec 2 lots, et dès qu'on a une quinzaine de chèvres en lait, on crée un troisième lot. On ajoute au fur et à mesure celles qui mettent bas. De toute façon chez nous, on a remarqué que même quand on mélange avant mise bas, elles se bagarrent les chevreaux, la bouffe. Sauf que quand elles ont le chevreau, elles sont moins attentives et acharnées sur la même chèvre.

Nos petites (séparées quelques jours après la naissance) sont élevées dans le même bâtiment que les mères, séparées seulement par des barrières. Elles sont aussi sorties en parcours avec les adultes dès leur plus jeune age.

Nous les réunissons au mois de janvier, un mois et demi environ avant le début des mises bas des adultes (les petites sont en décalé). Nous le faisons de manière progressive,d'abord en bâtiment, puis dehors (nous sommes en montagne et le terrain est assez dangereux). Nous laissons les petites avec les mères d'abord 1 ou 2h par jour (en restant à bosser dans le coin, en jetant un œil, et nous intervenons si harcèlement), puis des demi journées, puis la journée. Enfin, nous ouvrons l'enclos la nuit. Dès qu'elles sont un peu plus à l'aise et que les "vieilles" leur fichent la paix, nous les mettons en parc ensemble. Elles sont définitivement laissées dans le troupeau au bout de 15-20 jours selon les lots. Durant cette période, elles apprennent aussi à monter au quai de traite, où sont distribués les concentrés, même durent le tarissement.

Du coup, les choses se passent bien avec très peu de violence. Et assez rapidement, on voit des jeunes de l'année dormir avec des plus vieilles. Seules les plus timides mettent un peu plus de temps. En général, ce sont les chevrettes de l'année précédente qui sont les plus virulentes !

Nous veillons aussi à ce qu'elles accèdent bien aux fourrages (en particulier la luzerne ou le regain qui sont vite mangés), quitte à la accompagner aux râteliers pour les rassurer, voire leur distribuer un peu à l'écart les premiers temps.

Bien sûr tout cela n'est possible que parce que nous avons un petit troupeau (une soixantaine de mères).

Aribiq a écrit:

En général, ce sont les chevrettes de l'année précédente qui sont les plus virulentes !

Clairement, chez nous aussi!!!
Comme généralement elles sont en bas de la hiérarchie, elles sont ravies de trouver d'autres encore plus bas, et ne se gênent pas pour rappeler aux ptites nouvelles qui est le patron.

Exactement !