quota

bonjour, je me posais une question par rapport a l'achat de la ferme. comme nous souhaitons faire du fromage de chevre , est-ce necessaire que les terres aient du quota laitier? et si oui, comment ça marche? nous allons en visiter une demain et je pense qu'il n'y a plus de quota merci d'avance pour vos reponses.

Je pense pouvoir vous rassurer, les quotas ne concernent pas votre cas.
On a vécu la même situation: sur une ferme dont l'élevage laitier bovin avait cessé, 250 brebis viande, puis reconversion en brebis lait, rachat de terre, les quotas laitiers qui y étaient attachés sont partis à la réserve nationale, on n'a rien demandé à personne, pour produire la quantité de lait que l'on veut , ou que l'on peut, et que l'on transforme.
Le Calvados n'est pas l'Aveyron ou le Pays-Basque !

Alors, à ma connaissance, il existe 2 types de quotas laitiers :

Les quotas avec vente à la coopérative laitière : il s'agit alors d'un contrat qui te lie avec la laiterie pour la livraison de X litres de lait à Tel prix ... c'est là que le bas blesse !!! Mais les banques aiment bien ... c'est l'assurance d'une rentrée d'argent et donc de remboursement ... Ils sont associés au terrain, ce qui rend les terres plus chères.

Et les quotas "vente directe", tu produis à peu près ce que tu veux, il faut juste faire une déclaration à l' "anciennement DDAF" me semble-t-il.

Si les terres que tu reprends ont "du quota", c'est du quota lié à la coopérative laitière. Si tu ne souhaites pas reprendre ce quota (contrat), il sera redistribué et retournera faire le bonheur d'un "laitier" dans la réserve nationale.

A savoir quand même : tu peux avoir les 2 types de quotas sur une même exploitation ... mais c'est plutôt rare ...

Si quelqu'un a d'autres infos, qu'il n'hésite pas à me reprendre si besoin est !!!

C'est tout à fait vrai en bovins lait, mais je viens de trouver ceci:

"Le lait de chèvre n’est pas soumis aux quotas
laitiers comme le lait de vache depuis 1984. La
prochaine réforme de la politique agricole commune
(PAC) ne prévoit pas leur création."

C’est écrit dans un document officiel de la Direction Régionale de l’Agriculture et de la
Forêt Service Régional de l’Information Statistique et Economique
20, rue de la Providence - BP 537
86020 POITIERS CEDEX
Tél. 05.49.03.11.91 - Fax : 05.49.03.11.99

Et voici un article de presse qui explique un cas concret , et qui dit la même chose.
" Pas de quota laitier pour les chèvres"
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Par contre, le système des Primes à la Brebis ou à la Chèvre, est une forme de quota, sur le nombre de bêtes primables, mais rien n'empêche l'éleveur d'en avoir plus, et de leur faire produire ce qu'il vaut.

Merci d'avoir corrigé !!! C'est vrai que cela ne concerne QUE les quotas de l'élevage laitier bovin ... autant pour moi ...

L'effervescence du forum sans doute ...

lor0055 a écrit:

Par contre, le système des Primes à la Brebis ou à la Chèvre, est une forme de quota

Par contre, je suis pas tout à fait d'accord avec ce que tu dis là :

Les quotas sont faits pour "limiter" un certain type de production. La PCO (je sais pas si ça s'appelle toujours comme ça), paye l'éleveur à la tête et encourage donc à avoir un maximum de bêtes, ce qui va à l'encontre de l'esprit du quota qui lui, cherche plutôt à "limiter".

Enfin, c'est juste mon avis ...

Admettons, mais, si je veux déclarer 100 brebis de plus, (c'est juste une supposition !), là, je n'ai aucune chance d'avoir un euro de prime pour ces bêtes là. C'est le principe DPU, qui est fixé par rapport à une référence d'il y a quelques années. Je peux avoir autant de bêtes que l'exploitation sera capable de nourrir, et leur faire produire du lait comme je veux. Ils ne viendront pas les euthanasier, ni m'y obliger, mais seulement vérifier les boucles une par une.... On en a l'habitude.
Et je ne connais pas d'éleveurs qui ont un troupeau important bien que ne demandant pas la prime.

Dans ce cas là, alors je suppose que oui ... tu as raison, mais peut-être parce que c'est lié aux DPU, non ? ... (C'est marrant, je pensais que les DPU et les PCO n'étaient pas liés ... )

merci pour les infos. c'est rassurant.
quant a tout ces termes(pco, dpu), j'ai encore un peu de mal. donc, si par exemple nous avons 6 ha avec cette ferme, nous auront le doit a combien de dpu? et si nous avons 20 chevres, on a le droit a combien de prime?

Alors, pour pouvoir prétendre à la "prime à la chèvre (ce que j'appelais PCO - Prime Caprin Ovin)" ... il en faut un minimum de 25, accepter d'être contrôlé ...

et pour les DPU (Droit à Paiement Unique), ce sont des primes liées des surfaces et dont certains terrains sont affectés, et donc te donne des droits à prime ... mais pas tous (en fonction des ouvertures de droit à primes PAC dans les années antérieures), c'est un peu compliqué ... et j'ai pas l'impression d'être très claire ...

y-a pas quelqu'un qui saurait être plus clair sur les DPU ?

OK, je viens de rechercher dans le forum, la question avait deja ete posée.merci

C'est tout à fait ça, pour la prime : minimum 25 chèvres ou 50 brebis, on est tous égaux, mais plus les uns que les autres !
Sur tes 6 hectares, tu dois les y mettre facilement, et le bouc par dessus le marché, il peut servir mais n'aura pas de prime personnellement.
Les Droits à Paiement Unique, n'existant probablement pas sur ces terres, tu peux les acheter.
Oui, c'est ainsi, on peut les acquérir près de l'ex Direction Départementale de l'Agriculture du Calvados, ( quelqu'un a donné le nouveau sigle ) , qui en a en réserve. C'est une démarche à faire dès maintenant, elle est légale, ce n'est pas une magouille..... !

par chez nous, les producteurs laitiers caprins font la gueule...
la laiterie La Picandine de St Astier (24), qui fait pricipalement le "cabécous du Périgord", serait en "surproduction", quelque chose comme ça, et donc, comme il n'y a pas de quota, prendrait en compte désormais "la production de référence", en gros le litrage qui était signé sur le contrat du départ qui lie le producteur à la laiterie...mais parfois, ce contrat a plusieurs années, et les producteurs se sont agrandi, car la laiterie avait dit: "allez-y !". du coup pour certains, c'est la moitié de leur production actuelle qui est remise en cause....
Est-ce la laiterie leur prendra quand même et à quel prix ? c'est la grande question....
alors effectivement pas de quota, mais les mêmes emmierdias...

Comment se fait-ce que vous pûtes vous inquiéter pour la petite fromagerie de Monsieur Hugues Triballat dont le chiffre d'affaires pour 2009 était de plus de 16 millions d'euros ?
Dans l'Ouest la laiterie du même nom a des élevages de plus de 1000 chèvres. Il est vrai qu'on ne voit plus descendre des Pays-Bas les camions de lait depuis janvier 2010. C'est temporaire.

pûtes ou pûtes pas, il fallut tout de même que vous le sussiez, mon cher !

Oh là , tu me la sors bonne !
Non mais sans rire, dans de nombreuses régions, les industriels qui ont encouragé les producteurs à investir pour eux, vont devoir les abandonner, car ils peuvent faire venir le lait d'ailleurs à leilleur prix.
Dans un autre domaine, le mari d'une collègue, ingénieur chez PSA est parti, il y a presque dix ans en Chine, pour monter une usine du groupe. On correspond de temps en temps. Dernière nouvelle, on délocalise là-bas le haut de gamme de l'usine de Rennes !
Le lait de brebis de la biocoop est collecté en Autriche.
Ton usine de Saint Astier ne produisait-elle pas pour la Russie ? Retour de bâton .
Et pendant ce temps aussi, les Chambres d'Agriculture ne voient pas d'un bon oeil des jeunes qui veulent s'installer à leur compte. Donc, on ne va quand-même pas leur trouver des maîtres de stage.! Qu'ils cherchent.!